lundi 30 avril 2012

À mes amis

Il existe des gens qui comptent sans donner, mais il existe surtout des gens qui donnent sans compter.  Ces personnes pour qui votre quotidien prend des allures de film d’action rempli de rebondissements tellement elles vous écoutent avec attention.  Des connaissances qui se transforment en amitiés sincères laissant entrer un filet de lumière alors que la pièce se trouvait dans le noir complet.  Des gens qui insistent pour percer une carapace construite avec application depuis déjà trop longtemps.  Ces amis qui entendent sans qu’un seul mot ne soit prononcé, qui vous accompagnent quand trop de larmes sont versées et qui lèvent leur verre quand les récompenses sont enfin annoncées. 
Je vous aime mes amis.  Merci de faire partie de cette palpitante aventure qu’est ma vie.

vendredi 20 avril 2012

Le temps

On m’a envoyé cette réflexion récemment et j’ai eu envie de la partager avec vous.  Je ne sais malheureusement pas de qui elle provient, mais reste que ces mots sonnent très justes à mon oreille des derniers jours.
S’il n’y avait pas de gens, le temps ne compterait pas…Il n’y a que pour les gens qui nous entourent, que l’on a du temps, que l’on doit avoir du temps ou que l’on manque de temps…parce qu’ils veulent notre temps…pour les aider à passer leur temps. Lorsque je me demande si j’aurai le temps ce sera pour qui, certainement pas pour moi parce que pour moi le temps n’est pas important…à moins que je ne doive prouver quelque chose à quelqu’un. Dans ce cas je devrai utiliser mon temps judicieusement pour ne pas en manquer ou pour ne pas en perdre…Nos échéances sont toutes reliées à des gens et non à des choses.
(Note à l’auteur, si vous vous reconnaissez, faites-moi signe!)

Cela m’amène à réfléchir ce matin… Oui je sais, vous êtes présentement très surpris de cette affirmation, moi qui ne se questionne jamais!  Prenez quelques instants pour vous remettre de vos émotions.
Ça va?  Vous êtes remis?  Poursuivons!  
Je disais donc que ces lignes m’ont fait réfléchir.  Pour moi, le temps est important dans la mesure où je ressens le besoin de me prouver; aux autres, à moi-même. 
Présentement, je n’utilise pas mon temps judicieusement.  Alors qu’il devrait être principalement dirigé vers moi, il est beaucoup trop orienté vers autrui.  Consciemment ou inconsciemment, je me suis convaincue qu’il était égoïste de « recevoir », qu’il fallait prioriser le don.  Maudites valeurs judéo-chrétiennes!
Ouais, juste pour vous situer, j’étais très attentive dans mes cours de catéchèse au primaire…voulant même devenir une bonne sœur en deuxième année.  Jusqu’à ce que le Curé de ma paroisse me dise que c’était inutile puisque j’avais « trop de Christ dans le corps », très fier de sa bonne blague.  J’ai aussi déjà dit à mon père qu’il devait se considérer chanceux d’être mon père sur la Terre puisque mon vrai père était Dieu… Si certains ont une passe punk, rebelle, emo, moi j’ai eu une passe religieuse à l’école primaire.  Rassurez-vous, elle a duré le temps de finir ma deuxième année et de comprendre que je n’étais pas le genre à « tout prendre pour du cash »… Mais je m’égare.
Toujours est-il qu’avec cette manie de donner plutôt que de recevoir, je me suis oubliée.  J’ai maintenant l’âge de ce Christ que j’ai autrefois convoité (une vraie folle je vous dis!) et je considère qu’il est grandement temps d’investir davantage de temps pour moi.  J’ai cette belle qualité de vouloir rendre les gens qui m’entourent heureux.  Je leur donne le temps que j’ai, sans compter. 
Récemment, certaines personnes ont quitté ma vie. Alors que je croyais ces départs sans véritable impact, il n’en était rien et j’ai été profondément blessée.  Je le réalise ces derniers temps.  Je dois maintenant apprendre à vivre avec ces absences et poursuivre avec les souvenirs heureux que ces personnes auront laissés plutôt qu’avec des peines.
Vis-à-vis certaines personnes encore présentes dans ma vie, mon temps se résume en perte.  Cependant, c’est à mon tour d’être heureuse.  Je n’ai plus envie de me contenter de recevoir des miettes de temps alors que je donne sans compter.
« Je veux et j’exige » ne sera plus seulement un vire-langue que je ferai pratiquer à mes étudiants en art dramatique.
C’est beau tout ça en ce vendredi matin n’est-ce pas? 
Attendez de voir comme ce sera encore plus beau quand je l’aurai réellement mis en pratique!
Parce que si je comprends plein de choses, je réalise que la volonté n’est pas ma principale qualité!
Hey, une chose à la fois voulez-vous!  Après tout, c’est vendredi!
Bon weekend!

mardi 17 avril 2012

S'arrêter pour mieux repartir

En musique comme dans la vie, la pause permet de reprendre son souffle.  La mélodie qui s’en suit n’en demeure pas moins altérée puisqu’elle est la poursuite de l’œuvre amorcée.  Qu’elle offre le crescendo ou son antonyme pour sa suite, elle arrivera tout de même à ses fins : nous bercer.
Afin de me laisser bercer davantage par cette douce mélodie qu’est la vie, je m’offre une pause. J’ai fait le point, je me suis questionnée, j’ai analysé, maintenant je profite de cette pause pour me réjouir de la chance que j’ai.
Je vous en souhaite tout autant.  La vie est vraiment belle!

lundi 16 avril 2012

J'suis devenue coach de vie, vous vous souvenez?!

− Martin, arrête ça! On est des amis…
− Des amis! C’est ça! Je pense à toi tous les jours depuis que je t’ai vue ici pour la première fois, mais oui, c’est vrai, on est des amis!  Je me demande chaque soir si je verrai ta voiture entrer dans le stationnement, mais oui, je te jure, on est juste des amis!  Je sens que, pour la première fois depuis longtemps, j’ai enfin rencontré une fille qui me plaît vraiment…  Mais comme tu dis, c’est super, on est des amis!
(DUBOIS, Amélie. Oui, je le veux…et vite!, Montréal, Les Éditeurs Réunis, 2012)
Se sentir aimé, n’est-ce pas là l’un des plus euphoriques sentiments qu’un être humain puisse ressentir? Bon nombre de gens seraient prêts à tout pour en percevoir les délices.  Dans cette quête d’euphorie, prenez toutefois garde de ne blesser personne au passage. 
S’il est vrai qu’il est grisant d’attirer la convoitise, il ne faut pas perdre de vue les sentiments d’autrui.  « Être aimé » implique qu’un autre « aime »… Vous ne ressentez pas les mêmes sentiments? Soyez clairs, ne jouez pas la carte du mystère.
Et n’oubliez pas qu'offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif... 

(DUBOIS, Amélie. Chick Lit Tome 3. 104, avenue de la Consœurie, Montréal, Les Éditeurs Réunis, 2011)
Que pouvons-nous conclure de tout ceci? Que je lis beaucoup trop de romans de fifilles ces temps-ci…
D'ailleurs, je vous les recommande:


vendredi 13 avril 2012

Voir

Je regarde à travers un télescope teinté.  Un voile de gentillesse, de bonté et de beauté enveloppe sa lentille puissante. 
Mais voilà que tombe ce voile pour faire place à la vérité.  Ma vision s’ajuste à cette perspective qui, bien qu’ayant toujours existé, m’apparait nouvelle.  Si mes yeux ne veulent pas croire, si mon cœur ne veut pas ressentir, la vérité n’en demeure pas moins inchangée.
Je regarde à travers un télescope teinté.  Un voile de déception, de manipulation et d'égoïsme enveloppe sa lentille puissante. 
Je ferme les yeux, troublée par cette vérité qui me déplait.  J’aimerais pouvoir revoir avec les yeux de mon cœur.  La vue y était tellement plus belle…

lundi 2 avril 2012

La honte de la réussite.

Genses, éclairez ma lanterne, voulez-vous?
Malgré mon QI très respectable, je n’arrive pas à m’expliquer certains raisonnements.  Parce que des gens ne croient pas aux revendications étudiantes, par exemple, on y va de « pendant ce temps dans le monde »… Je vais peut-être en déstabiliser quelques-uns, mais on le sait que ce n’est pas rose partout!  Les bulletins d’informations sont remplis de mauvaises nouvelles internationales. 
Devrions-nous alors accepter des conditions de vie minimales afin de ne pas froisser personne? Doit-on espérer « survivre » à défaut de « vivre » afin de plaire à tous? Où est-il écrit que c’est mal d’aspirer à mieux? Quand la réussite est-elle devenue honteuse?
Chers Québécois, certes il n’est pas si loin de nous le temps où la religion nous dictait que l’on devait « souffrir » afin d’aspirer au Pardon de Dieu.  « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des Cieux est à eux » aurait dit Jésus… Cependant, je doute que cet Être de bonté qu’on nous a présenté comme le Sauveur ait réellement voulu que l’Homme soit miséreux afin de lui accorder Son Pardon.  Bien sûr, il est plus facile de manipuler les nécessiteux. 
« Aidez-vous les uns les autres »…telle est Sa demande.  Dans cette optique, comment pouvons-nous être en mesure d’aider quelqu’un qui souffrirait autant que nous?  Les gens qui réussissent ne sont pas des êtres sans cœur forcément.  Ils le deviennent s’ils ne jugent pas bon redistribuer leur réussite afin d’en faire partager le plus grand nombre.  Encore là, certains appelleraient cela « l’individualisme »…
Bref, félicitons-nous de nos réussites et nos gains plutôt que de tenter de les réprimer et de les rendre honteux.  Soyons un peuple fier, un peuple qui servira de modèle pour les moins « chanceux » de ce monde. 

vendredi 23 mars 2012

Ma dernière année a été d'la marde... Philosophons maintenant.

Je suis encore vivante. Ok, vous ne vous inquiétiez certainement pas; je n'ai vu ma photo sur aucune pinte de lait ou sur le tableau Enfants Retour chez Wal-Mart. (Ben quoi, même à 31 ans, je suis encore la fille de ma mère, donc encore un enfant!) Bref, c'est ça.

Beaucoup de choses ont changé dans ma vie dans les deux derniers mois. En fait, disons-le pour être plus honnête, dans les 6 derniers mois.

En 2010, j'habitais Montréal depuis 4 ans, travaillant ici et là, à contrat, la plupart du temps... dans un milieu où ce n'est pas facile tous les jours; l'industrie du spectacle et du disque. Fin 2010, après une difficile année de contrat/chômage/contrat/chômage... je déniche un boulot à Québec. Un job, plus sérieux, moins dans mes cordes au niveau "compétences", "expériences" et "challenge" mais avec une stabilité d'emploi... toujours dans une boîte oeuvrant dans le spectacle, la télévision, etc. Dans ma petite tête de jeune trentenaire, je déménage donc de Montréal à Québec pour devenir "adjointe de président".
Entrée en poste: 15 décembre 2010
Coupure de poste: 22 août 2011
J'ai perdu mon boulot après à peine 8 mois.

À ce moment, me voilà désabusée. Complètement désabusée. Entièrement désabusée. J'avais déménagé de ville et accepté un emploi qui ne correspondait pas nécessairement à mes "attentes professionnelles" pour la stabilité qu'il me procurait et voilà que même celui-ci me tournait le dos.

Les jours/semaines/mois qui s'en sont suivis ont vu défiler la pléiade de courriels à des "supposés" amis/connaissances/contacts, les visites de sites d'emplois, agences de placement et les questionnements continuels.
-Est-ce que je continue dans cette branche?
-Retourner aux études, peut-être que oui, mais en quoi?
-Si je devenais mécanicienne?
-Pourquoi moi....????????? (en pleurant, mangeant des chips et écoutant des séries TV en rafale)

Après une certaine période, les réflexions changent.
"-Et si je prenais un autre boulot qui ne correspond pas nécessairement à mes "attentes professionnelles" mais qui me permettrait de "vivre"? Je me réaliserai ailleurs qu'au travail, après 17h, dans ma vie personnelle."

Finalement, en janvier après avoir passé quelques entrevues non-fructueuses, j'envisage réellement le changement de carrière. Ce domaine n'est pas pour moi.

J'entend parler du métier de technicienne de laboratoire en pharmacie. Intéressant. Doublement intéressant: de nombreux établissements offrent de te former, donc engagent sans formation. Comble de mon bonheur: "mon" Jean Coutu m'engage, et je débute le 22 janvier 2012, soit après exactement 5 mois de chômage.

"Bon an, mal an", j'ai approvisoisé ma nouvelle profession, appris à mettre un sarrau pour travailler et à rencontrer des clients aussi particuliers qu'attachants. J'ai surtout appris à connaître une équipe formidable et des gens dévoués.
Alors que j'avais et appréciais ma routine Jean-Coutu, voilà qu'une offre d'emploi arrive dans ma boîte courriel.

Adjointe marketing dans une entreprise oeuvrant dans le manufacturier.

Un emploi tout à fait dans mes cordes, avec de beaux défis stimulants, dans une entreprise en plein essor... et le plus beau là-dedans? Tout ça loin de l'industrie du spectacle et du disque. Effectuer les mêmes tâches qu'avant, mais un milieu plus stable avec de superbes conditions d'emplois.

Deux entrevues plus tard... une entrevue en anglais... (ouf!)... j'obtiens le poste! De plus, d'ici quelques semaines, je remplacerai la personne responsable du marketing pour son congé de maternité. Wow. Des défis, amenez-en!

Prémoulé http://www.premoule.com/ j'arrive! Merci d'avoir cru en moi. J'y suis, j'y reste.







mardi 20 mars 2012

La fin d'une magnifique aventure!

C'est à tête [plus] reposée que je rédige ce billet sur la fin de l'aventure hondurienne 2012. 


D'abord, la bénédiction de la maison de Maria a eu lieu samedi dernier.  Sous un chaud soleil, nous nous sommes rassemblés à l'intérieur de cette demeure, gage de bonheur à venir.  Les représentants de l'église épiscopale ont procédé à une messe en toute simplicité.  C'est tout de même particulier de vivre une telle cérémonie alors que les coqs chantent et que les coups de fusil retentissent dans la montagne.  Mais au Honduras, si on veut manger, on doit chasser.  Il est donc normal d'expériementer cette situation qui, pour nous, semble tout droit sortie d'un film.


Ce fut ensuite le difficile moment des adieux avec cette femme d'un caractère incroyablement résilient et ses trois enfants.  Leur vie aura eu un impact majeur sur la nôtre et nous leur en serons éternellement reconnaissants.  Parce que dans toute aide humanitaire, il y a une part d'égoïsme, avoué ou non.  Bien qu'on dise le faire par altruisme, la satisfaction personnelle ressentie est non négligeable. 


Nous avons ensuite redescendu la montagne pour la dernière fois et avons quitté le barillo Campo Elvir pour nous diriger vers la plage afin de profiter d'un moment de détente grandement mérité. 

En soirée, les élèves ont partagé un dernier repas avec leur famille d'accueil et les aurevoirs furent pénibles, tout le monde s'étant attachés et ayant développé plusieurs affinités. 

L'expérience restera à jamais marquée dans nos mémoires.  Quelle belle aventure!

Le retour fut particulièrement "pénible", le vol de retour ayant été annulé.  Bien qu'il soit habituellement facile de gérer ce genre de situations, ça devient un peu plus compliqué lorsqu'on est en charge d'un groupe de 18 personnes, et dans un pays d'Amérique latine de surcroit.  Après avoir passé 12 heures à l'aéroport San Pedro Sula afin de s'enregistrer sur le prochain vol disponible, on nous a amenés dans un hôtel aux frais d'American Airlines.  Ayant passé 12 jours au Honduras, nous savions que rien n'était simple et effectivement, il a fallu travailler très fort pour obtenir des services qui pourtant, nous étaient dus.  On a quand même réussi à revenir au bercail, fatigués, mais satisfaits. 

Merci à tous ceux qui ont fait en sorte que cette aventure soit une réussite.  Je pense notamment aux élèves qui ont été extraordinaires et qui ont fait preuve d'une grande ouverture d'esprit.  Je pense également à mes collègues de travail et à la direction de l'école qui ont rendu cette expérience possible.

Si les voyages forment la jeunesse, j'ai espoir que celui qu'on vient de vivre rendra meilleurs tous ceux qui y ont participé.





 

Le voyage tire à sa fin...


J'ai délaissé le blogue depuis 4 jours parce que j'aurais eu de la difficulté à écrire sans que ce ne soit teinté de hargne... Hargne face au système hondurien, à sa lenteur généralisée, à son manque de transparence. Finalement, ça semble être partout pareil...

Plus on avance dans la mission 2012, plus on découvre des incongruités. Après 16 ans d'expérience en aide humanitaire, le GEM a su faire ses preuves à plusieurs niveaux et est reconnu tant à Cuba et au Salvador qu'au Pérou. Bien que ce soit notre première année en sol hondurien, on connaît la "machine". Ainsi, de se rendre compte qu'on essaie "de nous en passer une petite vite", notamment au niveau de l'allocation des maisons à construire, ça passe un peu de travers.

Plusieurs petits accrochages avec notre contact ici sont survenus, rien de majeur, mais cela suffit à nous épuiser et j'ai peur que ce soit les élèves qui en souffrent au final. Bien entendu, eux ne sont pas au courant et n'en sont pas témoins, mais mon manque de patience se fait de plus en plus ressentir... Ce n'est pas toujours évident de le cacher.

Plusieurs activités culturelles ont eu lieu; des journées passées dans la garderie de Tela à la visite des îles et du Parc National Puntasal, les élèves ont pu relaxer pour leurs derniers jours en sol hondurien. En même temps, ce fut l'occasion pour mon collègue et moi de rencontrer des gens pour la mission de l'an prochain, le réseau de contacts s'agrandit.

Ce soir, c'était soirée de réjouissances au restaurant-hôtel Maya Vista, propriété d'un Québécois. Nous avons fait un retour avec les élèves sur le travail accompli, sur la marque qu'ils auront laissée ici. S'ils commencent à en être conscients, ils ne se doutent toutefois pas de la portée qu'aura eue sur eux cette expérience. On dit que les voyages forment la jeunesse, celui-ci en sera une autre preuve incontestable.

Demain aura lieu la procession épiscopale à la maison construite pour Maria. Cet événement marquera la fin d'une belle et grande aventure pour le groupe. Ce sera ensuite le temps de relaxer à la plage et de se préparer au retour au Québec.

Malgré les pépins survenus, ce fut une expérience positive à tous points de vue. En même temps, il est normal d'avoir rencontré ces situations puisque c'était une année d'appropriation. L'an prochain, nous aurons l'expérience d'une deuxième année et une connaissance plus grande du mode de vie hondurien.

Avant d'en arriver là, profitons de nos derniers instants...!

Les blessures de guerre


La journée s'annonçait stimulante...jusqu'à ce que je me blesse au bras et ne puisse plus travailler. C'est tellement frustrant de devoir s'arrêter et de ne pouvoir contribuer... Je voudrais être tout partout à la fois, aider à l'accomplissement de notre mission. De devoir demeurer à l'hôtel m'a fait l'effet d'un coup de poing!

Cependant, cette fâcheuse situation s'est transformée en "tâche" d'elle-même: 2 élèves ont la gastro. Blessée ou non, il aurait fallu que quelqu'un reste avec elles. Je ravale donc ma frustration et prends soin de ces pauvres petites.

Pendant ce temps, les autres élèves passaient la journée à terminer la maison d'une part et à visiter une garderie d'une autre. Les gens sont stupéfaits de voir que les travaux sont achevés! Il ne restera que la toiture de la maison à installer; tâche qui n'est plus de notre ressort.

Nous retenons toutefois une chose de cette expérience: le principe d'esclavage semble persister dans l'esprit des Honduriens. Le "blanc" qui s'y connaît en construction devient rapidement le chef du sentier bien malgré lui... Si nous persistions à appeler "Maestro" (Maître) celui qui faisait office de dirigeant, il nous appelait tout de même "Jefe" (Chef) en répondant "a su servicio" (à votre service).

Comme je le mentionnais dans le billet précédant, il y a encore beaucoup à faire pour qu'ils parviennent à s'émanciper...

Pendant la visite à la garderie, les élèves ont eu l'occasion de côtoyer plusieurs enfants pauvres. De voir le bonheur de leur seule présence dans leurs jeunes yeux les a émus au plus haut point. C'est qu'ils ont rarement, voire jamais, de visiteurs, de gens qui viennent pour eux, pour les amuser. Ils n'ont qu'un "éducateur" et quelques ballons pour s'amuser. Le pauvre ne suffit pas à la tâche. Lui-même était content de la visite.

Le caractère interminable de cette journée me rassure toutefois: mon corps, amplement reposé, a très hâte à demain pour s'activer!!! "Faire le bacon" au soleil toute une journée, pas trop souvent por favor!!

Dimanche

Journée "repos"! Direction Punta Izopo pour une journée de kayak avec les alligators, les singes et les perroquets!

Après avoir pagayé tout l'avant-midi dans une rivière aux allures du fleuve Amazone, nous dinons sur une magnifique plage et passons l'après-midi sous le chaud soleil hondurien.

Les élèves semblent apprécier ce moment de répit, les deux derniers jours ayant été intenses physiquement, mais surtout psychologiquement. Côtoyer la pauvreté extrême en se sentant dépourvu et en ayant l'impression qu'on pourrait en faire tellement plus, ce n'est facile pour personne.

Nous sommes également perplexes face aux priorités ici. Si la majorité ne mange pas à sa faim, tout le monde a un cellulaire et un signal satellite pour la télévision. En même temps, l'éducation n'étant aucunement valorisée, le peuple est laissé dans l'ignorance et personne n'est outillé pour bien vivre. La malnutrition est tout aussi problématique et bon nombre d'habitants en souffrent.

Mon collègue et moi rencontrons la responsable de l'Instituto Hondureño de la Niñez y la Familia (l'IHNFA, l'Institut hondurien pour les enfants et la famille) afin de préparer notre mission pour l'an prochain. Sans entrer dans les détails, il s'agira d'aménager une garderie pour les enfants pauvres de Tela.

Il y a tant à faire... Mais nous pouvons faire une différence... Il suffit d'être patient et de leur donner les outils pour les aider.

Un pas à la fois...

Samedi

  
Encore une fois, le réveil sonne à 6:30. Malgré que je prenne en charge l'autre groupe, je garde mon quart de l'avant-midi. Nous nous rendons sur la montagne afin d'être prêts à débuter pour 8h. Nous sommes encouragés, Suzanne nous a annoncé la veille qu'on aurait probablement terminé la maison en avance! Nous sommes tellement heureux, non pas parce que nous ne voulons plus travailler, mais parce que Maria et ses enfants pourront s'installer plus vite que prévu!

On doit encore transporter 220 blocs de béton en haut de la montagne... Malgré la chaleur, la fatigue et les courbatures, nous accomplissons notre tâche et ce, presque sans chialer! Tout un exploit...dans mon cas du moins!

Les deux filles de Maria, Joannie et Marianna, passent l'avant-midi avec nous. J'ai envie de les serrer très fort dans mes bras et de leur promettre que tout va bien aller... C'est malheureusement une promesse que je ne pourrais tenir, les conditions de vie ici étant d'une difficulté que peu de Québécois pourraient supporter. On s'amuse tout de même avec elles, leur faisant des tresses malgré les centaines de poux qui habitent leur chevelure. Subtilement pour ne pas les gêner, nous nous désinfectons les mains en nous promettant de ne plus recommencer et de surtout tenir nos cheveux loin des leurs.

Les murs de la maison sont maintenant complétés. C'est à peine si nous arrivons à réaliser que c'est nous qui les avons construits.

Tout le groupe se rejoint dans une des famille d'accueil afin de dîner tous ensemble. La nourriture est délicieuse, nous mangeons avec appétit après tous ces efforts. Pour se féliciter du travail accompli, nous passons l'après-midi à la plage. Le vent souffle, les vagues sont gigantesques, on s'amuse comme des fous et on oublie nos soucis.

Les élèves commencent à prendre conscience qu'ils sont gâtés dans la vie. De beaux échanges ressortent de cet après-midi.

Un souper au bord de la mer en soirée, accompagné de musiciens honduriens qui nous font découvrir leur répertoire musical aux rythmes du tam-tam, du banjo, de la guitare et des voix. Quelle belle fin de journée! On rit, on échange, on apprécie le moment présent. Les élèves rentrent ensuite dans leurs familles d'accueil.

Los dos primeros días


El primer día (8 mars)
J'ai énormément de difficulté à rédiger ce billet en ce moment... Les émotions se bousculent, il y a tant à dire! En même temps, je n'ai pas l'impression qu'il existe des mots assez puissants pour traduire l'expérience que nous sommes en train de vivre.

Évidemment, je ne suis pas la première personne à faire de l'aide humanitaire et je ne serai certes pas la dernière... Néanmoins, de partager cette aventure avec mes élèves donne un caractère très spécial à l'expérience.

Ça fait à peine une trentaine d'heures que nous sommes à Tela et j'ai l'impression qu'une vie s'est passée tellement les stimuli sont importants!

L'arrivée au Honduras s'est déroulée sans anicroche, nous avons rencontré Suzanne Cadorette, notre contact ici. Pendant l'heure et demi qu'a duré le trajet entre l'aéroport San Pedro Sula et la ville de Tela, elle nous a parlé du contexte dans lequel elle a connu Maria, celle pour qui nous allons construire la maison.

Maria est mère monoparentale de 3 enfants âgés de 13, 10 et 9 ans; Elvis, Joannie et Marianna. Son mari, comme tant d'autres au Honduras, l'a abandonnée pour aller vivre aux États-Unis. Elle vit présentement avec sa mère, son père et ses deux frères dans une maison qui serait considérée ici, au Québec, comme un 2 et demi... Ses frères, lorsqu'ils rentrent saouls, les battent elle et ses enfants. Le seul fait de lui donner un toit revient à lui sauver la vie. Nous écoutons attentivement Suzanne, les larmes aux yeux.

Nous arrivons enfin à Tela où nous installons les élèves dans les 4 familles d'accueil: Doña Olga, Doña Iris, Doña Rutilla et Doña Zoila. Ces familles étant habituées de recevoir des étrangers, les élèves sont rassurés...et nous aussi.

Après avoir établi les horaires de travail des jeunes, le dodo est bien mérité!

El segundo día (9 mars)

La veille, il a été convenu que je prendrais le quart de travail du matin avec le premier groupe. Après s'être levés à 6:30 et avoir déjeuné, nous nous rendons tout en haut de la montagne où le minuscule terrain de Maria se trouve. Le choc est incroyable; le sol, boueux, est jonché de déchets. Nous nous demandons comment une maison arrivera à tenir à cet endroit si restreint. Le soleil plombe déjà sur nos têtes, il est 7:30. Nous devons nous affairer à la première tâche: transporter les blocs de béton de la route jusqu'au terrain... En fiers Québécois, nous nous activons en surestimant nos énergies... Déjà des élèves se sentent étourdis, nous devons ralentir la cadence.

Nous transportons, lentement, les blocs de béton, un à un, escaladant maladroitement et à bout de souffle la montagne. Pendant ce temps, les enfants de Maria, pieds nus, nous dépassent avec chacun deux blocs sur le dos... Dur dur pour l'orgueil!

Cette seule tâche suffit à nous épuiser, mais malgré tout, on garde le sourire parce qu'on est conscient de la chance qu'on a. Ce n'est surtout pas le moment de se plaindre. Nous commençons ensuite à monter la structure de la maison.

Midi arrive et notre quart de travail se termine. Nous redescendons la montagne complètement vidés, mais tellement satisfaits. Nous rejoignons l'autre groupe afin de dîner ensemble et de partager notre expérience. En après-midi, ce sera à notre tour de faire un tour de ville comme l'ont fait nos collègues en avant-midi. Le mercure atteignant 30 degrés avec un facteur humidex nous en faisant ressentir 43, nous décidons de passer d'abord par la plage pour nous rafraîchir un peu.

Nous terminons notre journée avec une visite des petits marchés publics et du parque centrale où se rassemblent la majorité des habitants en fin de journée pour échanger sur la vie.

Épuisés, les élèves regagnent leurs familles pour un dodo amplement mérité.

Je suis exténuée, mais c'est une fatigue tellement différente de celle à laquelle je suis habituée. Mes idées se mêlent, il y a tellement de choses à penser. Mon corps est épuisé. C'est une bonne fatigue.

Demain est un autre jour et ce jour viendra vite.

Honduras: le départ!

Il est enfin arrivé ce jour tant attendu! Après 5 mois de préparation, nous voilà en route vers une aventure qui restera à jamais gravée dans nos mémoires!

Forts de leur expérience en voyage humanitaire (1996-2012), l'école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois et le Groupe en marche (GEM) annonçaient cette année une nouvelle destination: le Honduras!

De concert avec madame Suzanne Cadorette, qui a œuvré dans le milieu artistique québécois et qui vit maintenant au Honduras et travaille à la réinsertion sociale de jeunes Honduriens, la brigade 2012 du GEM aura pour mission la construction d'une maison pour la famille de Maria Pineda.

Ainsi, durant 11 jours, sous un chaud soleil, 14 jeunes de 16-17 ans, accompagnés de 2 enseignants (dont ma gentille personne), auront l'occasion de s'imprégner de la culture locale en vivant avec des familles honduriennes.

Enrichissant et stimulant, ce voyage sera tout sauf ennuyant!

Suivez l'aventure qui débute: maintenant!

dimanche 4 mars 2012

Le décrochage scolaire

Notez que les propos qui vont suivre n’engagent que moi.  En aucun cas ils ne reflètent de quelque façon que ce soit la vision de mon employeur.  Comme tous les autres propos tenus sur ce blogue d’ailleurs.

Est-ce que l’on doit TOUT faire pour contrer le décrochage scolaire?  Évidemment, personne ne se voit répondre « non » à cette question!  Socialement, ce serait mal vu et surtout rétrograde de ne pas se soucier des générations futures… 
Cependant, je m’arrête sur le « tout »… À trop vouloir « accommoder » tout le monde, ne sommes-nous pas rendus à ne plus servir personne correctement?
Je me pose cette question suite à la lecture d’une proposition d’un enseignant du secondaire d’étaler les congés scolaires pour aider à vaincre le décrochage.  Cet enseignant ne pense toutefois pas à tous ceux qui fonctionnent avec le rythme actuel, qui profitent par exemple de l’été pour avoir un travail, pour faire des stages à l’étranger.  Il ne pense pas non plus aux coûts associés à ces changements.  Je pense notamment aux sommes qui devraient être investies pour la réfection des écoles primaires, au niveau de la climatisation par exemple.  Ça semble futile à première lecture, mais essayer de contenir 30 élèves dans une salle de classe suffocante d’humidité et de les faire travailler leurs neurones n’est pas une mince affaire.  Il est déjà difficile pour nous, adultes, de se concentrer à une tâche lorsqu’il fait trop chaud.  Imaginez pour des jeunes qui ne penseraient qu’à passer leurs journées dans la piscine familiale… Le fonctionnement complet du système scolaire serait à revoir, ce qui engendrerait plusieurs sommes considérables.  Les écoles pour adultes, qui peinent déjà à arriver actuellement et qui ne peuvent offrir une stabilité d’emploi à leurs enseignants, seraient encore une fois laissées de côté, elles qui existent déjà pour les jeunes et les moins jeunes qui veulent « raccrocher ». 
Si l’éducation est devenue une « business », il ne faut toutefois pas perdre de vue que le but est de former la société de demain.  Quel message veut-on envoyer à nos jeunes? Afin d’aider le plus de gens possible, négligeons au passage ceux qui fonctionnent actuellement?  Enlevons-leur le peu de ressources qu’ils possèdent afin d’aider une minorité qui ont également des ressources, mais qui ne semblent pas vouloir en profiter?
Le problème à la base de tous les autres en est un de responsabilisation.  Arrêtons de rejeter la faute sur tout un chacun et prenons les responsabilités qui nous appartiennent.  La société s’implique déjà beaucoup dans la réussite des jeunes, ne serait-ce qu’avec les programmes d’approche orientante.  La réforme, aussi mal implantée eut-elle été, avait pour mission première d’enrayer le décrochage scolaire, notamment en ne misant plus autant sur les connaissances, mais en mettant l’accent sur les compétences.  Malgré ça, il reste que le décrochage scolaire existe et malheureusement, existera toujours.  L’école n’est pas, à mon grand regret, faite pour tout le monde, bien qu’on offre toutes les alternatives possibles afin d’accommoder le plus grand nombre.  De plus, tant qu’on entendra des discours tels « on s’en fout du secondaire 5, mon père avait pas d’éducation pis yé riche avec sa business », il est clair que la voie du décrochage restera toujours la parfaite excuse à ceux qui baissent les bras devant la première difficulté. 
Parce qu’il ne faut pas se leurrer, il est si facile de trouver plein d’excuses à un manque de volonté, d’effort et de travail.  Non pas que tous les décrocheurs soient des paresseux, ce n’est pas ce que je dis.  Par contre, je suis forcée d’admettre que plusieurs jeunes d’aujourd’hui décrochent puisqu’ils éprouvent des difficultés et n’ont pas la volonté d’essayer de les surpasser.  Il est tellement plus facile de rejeter la faute sur les autres.  La déresponsabilisation dont je parlais plus haut…
Combien de fois ai-je entendu : « oui mais j’suis un enfant d’la réforme, c’est normal si j’fais des fautes, on m’a scrappé. » Depuis quand c’est la faute de la réforme si vous ne savez plus écrire?  Désolée de vous l’annoncer, mais réforme ou pas, le français n’a pas changé du tout.  La façon de l’enseigner, assurément, mais la base reste la même.  Il faudra toujours mettre un « s » au nom commun après un déterminant pluriel.  Et bien que certains se targuent d’avoir été laissés à eux-mêmes avec des enseignants dépassés par tous ces changements, je reste persuadée que lorsqu’on veut réussir, on est prêt à tout pour aller chercher les connaissances. 
On nous dit que la compétition au niveau des résultats n’est pas souhaitable dans les classes, alors que l’on sait très bien qu’elle est présente sur le marché du travail.  Ce n’est pas un peu contradictoire tout ça? 
Je me répète, mais à trop vouloir servir tout le monde, on ne sert plus vraiment personne.
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Dans un tout autre ordre d’idée, le départ pour le Honduras où 16 élèves et moi aurons la chance de construire une maison dans le cadre d’un voyage humanitaire se fait dans quelques jours.  Je vous invite à lire mes impressions et le déroulement de nos journées sur le blogue, du 8 au 19 mars.  Ce sera une expérience tellement enrichissante tant pour ces jeunes que pour moi.
N’hésitez surtout pas à laisser vos commentaires.

mercredi 22 février 2012

Quoi? Des élèves au spa? Ben oui!

L’an passé, à pareille date, l’école où j'enseigne faisait les manchettes en raison d’une de ses activités de sortie hivernale, une journée de détente au Spa Bolton.  Deux enseignants (préférant garder l’anonymat…….) de ladite école avaient décidé de contacter des journalistes, en leur nom et supposément au nom de certains parents, pour leur faire part de leurs réserves face à ce genre d’activité. 
Si je reprends cette « vieille » histoire aujourd’hui, c’est que je suis, cette année, responsable de cette activité qui aura lieu demain.  Encore une fois, 40 étudiants, accompagnés d’enseignants, profiteront de la douce température et des installations de détente offertes par le centre.
Je ne répèterai pas mon opinion sur ce que je pense de ces collègues « anonymes », ça ne vaut pas la peine de gaspiller du temps sur eux anyway…
Je préfère plutôt répéter combien je trouve que c’est un excellent choix d’activité à offrir à nos jeunes.
1)      Y’a tu vraiment quelqu’un qui n’a pas besoin de relaxer dans la vie?
2)      J’ai besoin de vous énoncer les bienfaits des spas sur le corps et l’esprit ou ça va être correct?
3)      Passer une journée loin des ordinateurs/cellulaires/iPod c’est mauvais vous croyez?
4)      Le grand air, le bruit des chutes, le piaillement des zozios, le silence… c’est le genre d’environnement qui pourrait nuire à des gens?
Avant de m’pitcher des roches, sachez que l’âge minimal pour fréquenter un spa est de 15 ans et qu’il a été respecté lors de l’inscription de nos jeunes participants.  De plus, pour ceux qui verraient le démon du sexe partout, pensez-vous vraiment que les jeunes n’ont que le spa comme option pour échanger des fluides corporels?  Pensez-vous également que c’est ce qu’ils recherchent dans cette activité?  Selon vous, ils y vont seulement dans le but de voir des maillots de bain?  Que dire de leurs parents qui les ont autorisés à participer à cette activité, ce sont des imbéciles?  Et nous, les enseignants qui les superviseront, on est tous des pervers?
Ouais… c’est c’que j’pensais aussi…
Ce ne sont pas tous les jeunes qui aiment faire du ski/snow, de la glissade sur tubes, de l’escalade.  De même, certains jeunes préfèrent les activités de détente à l’option du cinéma et de la visite du Centre Bell.  L’école offre une multitude de choix pour la sortie dans le but de réconcilier les jeunes avec l’hiver québécois!  L’hiver aussi c’est « cool »! 
Ça fait que demain, les collègues et moi, on s’en va relaxer au spa avec 37 filles et 3 gars!  On va leur montrer que c’est l’fun « le silence » ;-)

lundi 20 février 2012

Pis j'suis même pas SPM!

Coudonc, c’tu moi ou ben l’monde est sans-dessein?! Bon, j’en entends déjà dire « ‘ga l’autre qui s’prend pour une autre… » Bah, oui, c’est vrai que j’me prends pas pour d’la marde! Ça fait que… c’est ça!
Ceci étant dit, j’comprends pas pourquoi d’un côté on va s’garocher dans un cinéma près de chez nous pour aller voir le film Goon, alors que de l’autre on s’insurge contre la violence faite dans le sport…
J’comprends pas non plus pourquoi d’un côté on chiale que nos jeunes savent plus écrire, alors que de l’autre on s’entête à écrire comme des illettrés sur les réseaux sociaux, sous prétexte que « c’est juste des réseaux sociaux, l’important c’est qu’on s’comprenne… »
Encore moins, j’comprends pas pourquoi d’un côté tu t’insurges parce que « snif snif les gars me respectent pas et me traitent comme une nunuche » quand de l’autre tu te montres le cul sur ton avatar pour avoir de l’attention…
Aidez-moi là, parce que j’comprends pas… Pis call me a fool, mais moi j’aime ça comprendre bon!  Ben oui, une fatigante de même qui aime ça comprendre les choses de la vie…
Eh misère!

jeudi 16 février 2012

Prendre le temps...

Je ne sais pas si je suis mal faite, si je suis la seule à me sentir comme ça, mais quand vient le temps de prendre une journée « maladie », je me sens toujours coupable…
Que je sois fiévreuse, nauséeuse, grippée ou tout simplement parce que j’en ai plein mon casque, c’est la même histoire, je ressens toujours un malaise d’appeler au travail pour dire que je ne rentrerai pas.  Pourtant, ce n'est pas une question monétaire, j’ai une banque pour ces journées-là… Je ne sais pas comment l’expliquer, c’est comme si ce n’était pas « normal » pour moi de vouloir arrêter le temps d’une journée question de souffler un peu… J’ai l’impression 1) d’être lâche, 2) d’abandonner mes élèves! 
Mais bon, aujourd’hui, j’avais vraiment besoin d’un break.  Et quand je dis vraiment, c’est VRAIMENT!! Je marche déjà sur ma batterie de secours depuis quelques temps, puis elle aussi commence à manquer de jus… Donc, après avoir « fighté » avec mon hamster pendant 10 bonnes minutes hier soir, j’ai finalement décidé que je ne rentrais pas au travail aujourd’hui.
Se lever sans cadran, c’est déjà un petit bonheur!  Se lever sans cadran ET s’autoriser une journée « pour soi », ça ne s’explique même pas!  Mon planning était fort simple : je n'avais AUCUN planning!  La seule chose que je savais, c’est que j’avais envie de me faire masser et d’une bonne bouffe, dans l’ordre ou dans le désordre!
Alors quand ma soeurot m’a dit qu’elle prenait elle aussi son après-midi de congé pour le passer avec moi, disons que j’étais bien contente!
Ma sœur du milieu et moi, on a une relation bien spéciale…dans le genre que je n'ai même pas besoin de dire un mot qu’elle sait exactement à quoi je pense, et vice-versa… Et comme on ne se voit plus aussi souvent qu’avant, j’étais super contente de passer du temps avec elle.
Bon, je vous épargne les détails de la journée, mais en gros, on a fait son renouvellement de passeport au bureau des passeports, on a lunché au resto Dans la bouche - soit dit en passant, leur tartare est bien, mais ce n’est absolument RIEN comparé à celui de Chez Victoire!!! – et on s’est fait masser au Baraka massothérapie (EX-TRA-OR-DI-NAIRE!!!).  Une journée parfaite que je vous dis!
Pourquoi je vous raconte tout ça?  Simplement parce que je commence à réaliser que prendre du temps pour soi-même, c’est tout le contraire d’une perte de temps!  Alors que je m’imaginais que la journée allait être plus efficace pour mes élèves si j’avais été là, que j’aurais pu avancer ma correction puisqu’on est en fin d’étape, que j’aurais pu prendre de l’avance sur ma planif de la prochaine étape, que j’aurais pu (insérez ici n’importe quelle autre tâche qu’un cerveau de fille hyperactive peut imaginer), le fait de prendre une pause ne va que me donner l’énergie dont j’ai besoin pour passer une belle journée avec eux demain.  Parce que si j’étais rentrée aujourd’hui, non ç’aurait pas été une belle journée… J’aurais été impatiente, impulsive, fatiguée, tannée, bref je n’aurais pas rendu service à personne!
Ce soir, je me sens bien, relaxe, reposée… Avant le dodo, je vais plonger dans un roman, me libérer l’esprit… Et pour la première fois depuis une semaine, je sens que je vais bien dormir! Je me suis écoutée, j’ai écouté mon corps, je me suis permis de prendre le temps…
Et dire que j’ai hésité avant de callé off! ;-)

lundi 13 février 2012

Demain, mardi...

Pour moi, demain sera un jour comme un autre…  Je vais arriver au travail avec une boule dans l’estomac, espérant que tous mes élèves soient présents et en bonne santé, souhaitant que la vie n’ait pas été trop vache avec eux pendant la soirée…  C’est qu’ils sont puckés mes ti-loups, comme vous le savez…  Mais bon, tout ça pour dire que demain, c’est un mardi habituel pour moi.
La St-Valentin, en couple ou non, ne revêt pas une grande importance dans ma vie.  Je ne juge pas ceux qui la fêtent ni ceux qui la boudent…  Cependant, ça m’attriste de voir des gens ressentir une grande solitude lors de cette journée.  (Oui oui je sais, un rien m’attriste…)
On s’échange des mots d’amour, des cadeaux (société de consommation oblige), des petites attentions… Tant mieux pour ceux qui aiment donner et/ou recevoir… Ce bout-là ne me dérange pas… Par contre, tout comme pour le temps des Fêtes, il y a une forte pression sociale autour de la St-Valentin.  C’est là que ça vient plus me chercher… 
Les gens seuls vont se sentir encore plus seuls l’instant de cette journée, comme si le fait d’être célibataire était un vilain virus dont il fallait se débarrasser au plus vite!  La télé nous présentera une panoplie de films tous plus romantiques les uns que les autres.  À la radio, on entendra des chansons d’amour…
D’abord, pourquoi mettre l’accent sur l’amour au sein du couple?  L’amour tout court, ça lui tentait pas à Cupidon?  Tsé, l’amour entre frères, sœurs, parents, enfants, amis…  Pourquoi insister absolument sur le ti-couple?
Enfin… on ne changera pas le monde ce soir… Par contre, demain, entre deux chocolats, n’oubliez pas de me dire que vous m’aimez...  ;-)
Bon mardi là!

mardi 7 février 2012

Si fragile...


Je discutais récemment, avec une enseignante du primaire, des troubles anxieux et de la dépression qui touchent les élèves.  Alors qu’on ne cesse de multiplier les campagnes pour sensibiliser les adultes à cette maladie, on oublie que trop souvent, de jeunes (et même de très jeunes) enfants en souffrent. 
Bien que les symptômes puissent différer d’un jeune à l’autre, je ne crois pas me tromper en affirmant qu’une des principales sources de ces maux est le stress.  « Oui mais le stress de quoi? Ils n’ont que 5-10-15 ans, ils n’ont pas nos responsabilités, notre rythme de vie, etc. » me direz-vous.  Il est faux de penser que malgré leur bas âge, ils n’ont pas un bagage de vie déjà bien rempli…
N’étant pas médecin, encore moins psychologue, je ne m’aventurerai pas trop sur le sujet.  Ce dont je souhaite vous parler, c’est plutôt d’une situation que je viens de vivre.
En tant que pédagogue, mon travail consiste d’abord et avant tout à enseigner à vos jeunes.  Sur papier, la mission éducative de l’école québécoise est « Instruire, socialiser, qualifier ».  Dans la réalité, à tous les jours, je joue le rôle de prof, de maman, de psychologue, d’infirmière, et j’en passe… « Jess, j’ai pas renouvelé ma pilule, on n’a pas mis de condom, j’suis enceinte, j’fais quoi? J’capote, aide moi! » « Jess, j’ai des palpitations à cause de mon Biphentin, je fais quoi? » « Jess, j’suis à l’hôpital, ma mère m’a frappée, tu peux me donner du travail pour pas que j’prenne de retard? » « Jess, je vais devoir m’absenter plus souvent, je fais une dépression et mon médecin veut que je me repose. » « Jess, garde des comprimés de mon Concerta au cas que j’oublie de le prendre le matin. » ... et j’en passe…
Je n’ai pas l’intention de me plaindre… Au contraire, je suis en enseignement par passion et par choix, et non par obligation!  Je trippe sur ma job et me considère très chanceuse de pouvoir la faire!  Mais oui, il est vrai que tout serait plus facile si je pouvais JUSTE faire ma job, lire ici : enseigner!
Vendredi dernier, on a dû faire un arrêt d’agir sur un de mes jeunes.  Symptômes dépressifs profonds, trouble anxieux, en sevrage de drogues dures, suicidaire… Ça fait déjà plusieurs jours qu’il souffre, au début en silence, ensuite en se confiant à moi, aux psychoéducateurs, à la TES… Mais vendredi, il a éclaté en sanglots, s’est frappé la tête sur le mur de briques, a à nouveau verbalisé ses idées suicidaires… Il n’en fallu pas plus, un signalement à la DPJ ayant déjà été fait, on a décidé de le rentrer d’urgence à l’hôpital afin de le faire observer en psychiatrie. 
Le suicide, on ne niaise pas avec ça….JAMAIS!  Ne sous-estimez jamais un cri du cœur, ne cessez jamais de questionner vos jeunes… Prenez le temps de vivre avec eux, à chaque jour!  Pas seulement quand Isabelle Gaston passe à Tout le monde ne parle, pas seulement quand la petite Marjorie se suicide, pas seulement quand les médias vous rappellent combien la vie est fragile…

dimanche 5 février 2012

C'est une langue belle...

Ok, on va se dire les vraies affaires… Oui je suis fatigante avec mes fautes, mais je me dis qu’à partir du moment où ta société t’a offert un dictionnaire sur ton pupitre depuis ta première année du primaire, tu n’as vraiment aucune excuse pour écrire comme un homme de hutte qui n’a pour seul outil grammatical qu’un bout d’écorce avec 3-4 gribouillis dessus!  Là je ne parle pas d’impropriétés, de barbarismes, d’anglicismes et autres… Non non, je vous parle de simples fautes de grammaire ou d’orthographe d’usage!  Il me semble que ce n’est pas compliqué de mettre un « s » au nom quand ton déterminant est pluriel?! Ça ne te coûte pas plus cher, c’est « gratisssss »!  Même chose pour la ponctuation! 

Quoi? T’as juste 140 caractères pour ton tweet pis ça rentre pas toute?  Bien organise-toi autrement pour dire ce que tu as à dire!!! Ça ne marche pas? Bien probablement que ton tweet n'en valait pas la peine anyway!
Ah, tu veux avoir un ton humoristique? Pas grave! Michel Tremblay quand il faisait sacrer ses Belles-Sœurs, il leur mettait des « s »pareil sur leurs textes!
Ça fait que… toi l’ami(e) qui a tant d’opinions sur toutes sortes de sujets, commence par accorder tes mots et peut-être qu’à l’avenir je considérerai te lire….

vendredi 3 février 2012

Lâcher prise

C’est quand le bon moment pour « lâcher prise »?  Quand est-ce qu’on sait que c’est LÀ LÀ, que passé cette marque, il n’y a rien de plus à faire? Et si je pouvais repousser la marque d’un centimètre…? Et si je pouvais réussir à faire une différence…? Et si j’obtenais ce que je veux…? Et si, et si…?

Je commence à penser que le lâcher prise, il arrive quand c’est ton corps qui te lâche…ou presque.  Enfin, ça semble être comme ça dans mon cas.  Ou sinon, c’est quand le hamster comprend enfin que malgré tous ses efforts pour aider l’autre, l’autre ne veut pas s’aider.  Malheureusement, mon hamster comprend ça quand sa roue est en feu…
Je suis une personne empathique.  Je l’ai toujours été.  Je le serai toujours.  Je n’aime pas voir les gens malheureux.  J’ai mal pour eux.  Ma propension à interagir avec les élèves en difficulté y est très certainement liée.  Tout ça ne fait pas de moi une meilleure personne, je n’essaie pas ici de me lancer des fleurs.  Suis-je une personne plus à l’écoute, attentive aux problèmes des autres? Sûrement. Je ne suis toutefois pas meilleure qu’une autre.  Je suis simplement moi.  Moi, avec mes joies et mes peines.  Moi, avec mes propres problèmes et mes propres besoins aussi.
Dans ma quête d’aider l’autre, il ne faudrait surtout pas que je m’oublie.  Parce que si moi-même je m’oublie, comment puis-je attendre des autres qu’ils ne m’oublient pas?
Bref, j’ai du pain sur la planche dans la poursuite de mon bonheur personnel, parallèlement à celui des gens qui m’entourent.
J’ai du pain sur la planche aussi quand je vois des gens que j’aime, que j’apprécie, agir comme s’ils n’avaient jamais eu d’aide, jamais eu d’écoute….comme si je n’avais jamais été là pour eux et comme si je n’étais plus là pour eux.  Je suis sûrement mal faite parce que ça me trouble, ça me fait de la peine.  C’est égoïste de ma part… 

Direction du blogue
Dans un tout autre ordre d’idée, ce blogue ne s’en veut pas un tristounet, dépressif ou de type « wannabe coach de vie »…  Bon, c’est mal parti vous m’direz, mais j’vous l’dis, des billets plus humoristiques, plus légers vont aussi avoir leur place… Parce que c’est ça MOI : une personne pleine de contrastes et assurément surprenante… Hang on!

jeudi 2 février 2012

Le jour de la marmotte...

Tout comme Punxsutawney Phil la marmotte, j’ai vu mon ombre…il y a bientôt 25 ans.  C’est clair qu’il n’y a pas d’autres explications que celle-là! Sinon, pourquoi répéter depuis toujours les mêmes gestes?  Contrairement à Phil, cet hiver n’a pas duré 6 semaines de plus, mais dure depuis une vingtaine d’années.  Ça en ferait des suites au film Groundhog day ça…et c’est Bill Murray qui serait content!  Bien que j’adore ce film, je commence à être un peu tannée d’entendre « I got you, babe » en boucle… J’ai hâte de me réveiller sur une autre chanson… Vivement la fin de l’hiver!

En attendant...

mardi 31 janvier 2012

Comme à l'école...

Le début s’apparente au sujet amené…

J’ouvre ici une parenthèse, nécessaire pour ceux et celles qui auraient terminé leurs études secondaires il y a belle lurette.  Rappelez-vous le plan de vos textes descriptifs, explicatifs et argumentatifs : introduction, développement, conclusion. Je referme la parenthèse et vais vous l’expliquer à la place…
Le principe du sujet amené est justement d’amener l’idée générale, sans toutefois dire exactement ce dont il va être question, cette partie étant le sujet posé.  Quelques fois vous aurez l’occasion d’y insérer votre thèse, selon l’orientation que prendra le travail.  Vient finalement le sujet divisé où, plus spécifiquement, vous préciserez votre idée.
Le développement suit l’introduction.  C’est dans cet espace que tout s’inscrit, que tout se décrit, que tout s’explique, que tout s’argumente autour du même sujet.  Il est composé de plusieurs parties, chacune d’elle se terminant par des conclusions partielles. Un lien est toutefois nécessaire entre ces parties, question d’assurer un suivi intelligent.
Quand tout est dit, expliqué, décrit, argumenté, ne reste que la conclusion. On se rappelle les idées principales, on les reformule sous une autre forme. Finalement, on se laisse sur une idée nouvelle, un souhait ou une pensée qui fait office d’ouverture.

Je disais donc que le début s’apparente au sujet amené. On ouvre large, ne sachant pas trop où tout ça nous mènera.  On parle de tout et de rien, on cherche des repères, des intérêts communs, on ne s’en fait pas trop parce qu’à cette étape, on ne sait pas exactement où on s’en va ou ce qu’on veut/va en retirer.  Après quelques rencontres, durant lesquelles on s’est découvert des atomes crochus, une idée naît. Est-ce la bonne, celle qui conviendra vraiment?  C’est maintenant au développement de « faire sa job » et au hamster de tourner dans sa roue.
Le temps passe, des intérêts se développent (de part et/ou d’autre).  On tente de s’expliquer la situation, seul, en obtenant plus ou moins de réponses.  On la retourne mille et une fois dans sa tête, en obtenant plus ou moins de réponses.  Avec des amis/connaissances/famille, on discute, on argumente, on explique, en obtenant plus ou moins de réponses.  On pose des gestes, on anticipe, en obtenant plus ou moins de réponses.  On perd un temps précieux à travailler « seul » de notre côté, alors que dans le fond, si on veut des réponses, on a qu’à questionner!
Lorsqu’on a finalement nos réponses, qu’elles ne sont pas celles qu’on attendait, on conclue ce « chapitre » en espérant qu’il s’agissait seulement d’une conclusion partielle…et non de la conclusion de l’histoire.

dimanche 29 janvier 2012

Voir venir le jour de la marmotte

Je vieillirai d'un an cette semaine. En cette journée où tous se demanderont si la marmotte sortira et verra son ombre, moi je consoliderai ma présence dans la trentaine; je passerai de 30 à 31 ans.

 Sur un ton léger, qu'est-ce qui a changé dans la dernière année pour moi?
 -J'utilise de la crème pour le visage.
-Ma mère pleure parce qu'elle se sent vieille.
-J'ai accepté le fait que je ne mesurerai jamais 5 pieds 10.
-Je mange des omégas 3.
-J'écoute La Promesse.

Dépendance, sevrage et autres consolations

Faut-il sevrer toutes les dépendances?  Quel est le meilleur moment pour se sevrer? Survit-on toujours au sevrage? Des gens en sont-ils morts sans nécessairement rechuter?  Pourquoi certains sevrages sont-ils plus faciles que d’autres? Les nombreux  types de dépendance amènent-t-ils obligatoirement des sevrages différents? Quand sait-on si on est suffisamment dépendant pour subir un sevrage? Y a-t-il une préparation nécessaire au sevrage? Pour s’assurer de sa réussite, comment commence-t-on un sevrage? Quand sait-on si le sevrage a fonctionné?

Oui, ça fait beaucoup de mots « sevrage » dans un même paragraphe.  Si j’étais à l’école, mon enseignant(e) de français m’enlèverait sûrement des points pour la redondance du terme.  Mais je suis dans la vraie vie… Et si je peux le répéter assez souvent pour qu’il perde toute emprise sur moi, je le répéterai 100 fois plutôt qu’une…

jeudi 26 janvier 2012

L'écriture

Écrire pour écrire, est-ce que ça fait réellement du bien?  Je veux dire, je ne suis pas très hop la vie ces temps-ci, si vous avez lu mes autres billets, vous savez en plus que je ne suis pas la meilleure pour communiquer oralement mes sentiments, donc on me conseille de les écrire.  Conseil que je suis la première d’ailleurs à donner gratuitement à qui veut l’entendre… « Faites c’que j’dis, pas c’que j’fais » devrait faire état d’épitaphe à ma mort… Prenez des notes!

Qu’est-ce qui est donc si libérateur dans ce processus de se vider le cœur sur papier (lire écran, tsé on est en 2012 quand même…), je me pose sérieusement la question.  Certes, l’absence de jugement de mon ordinateur y est sûrement pour quelque chose… Contrairement à mon/ma BFF, ça me surprendrait ben gros que l’ordi me regarde avec des yeux de poisson mort si j’avais le malheur d’écrire que je tuerais quelqu’un en lui pètant un bat de baseball sur la tête ou en la lui râpant sur un mur de briques…  Gros avantage, j’en conviens.  Surtout que la camisole de force n'est pas dans ma palette de couleurs!
Mais sinon…? C’est bien beau sortir mes tripes sur papier, on fait quoi après, quand c’est fait? J’écris jusqu’à en avoir mal aux mains puis quand c’est fini, je recommence?  Oui ça fait du bien de sortir ce qui ne va pas de sa tête… On se souvient que j’ai un hamster hyperactif et probablement avec déficit d’attention de surcroit… Donc de vider sa cage ne peut qu’être positif… Mais l’idée ce n’est pas plutôt de lui apprendre à se calmer le pompon?  Si je fais juste vider sa cage, comment il fait pour savoir que ce que j’veux vraiment, c’est qu’il prenne un break dans sa roue?
Tant de questions…
Je vais aller écrire là-dessus…

mardi 24 janvier 2012

I will let you go

La vie fait parfois (souvent même) bien les choses.  On vit un creux, on se questionne, on pense trouver les réponses, on se trompe, on recommence.

Ce soir, je cesse de me questionner et je vais vivre.  Vivre comme je l'entends.

Merci Daniel Ahearn, pour ces mots qui me bercent...





"I’m through living in question
Dreaming the answers
No more paving the present with pain from my past
And I will let you go"