vendredi 20 avril 2012

Le temps

On m’a envoyé cette réflexion récemment et j’ai eu envie de la partager avec vous.  Je ne sais malheureusement pas de qui elle provient, mais reste que ces mots sonnent très justes à mon oreille des derniers jours.
S’il n’y avait pas de gens, le temps ne compterait pas…Il n’y a que pour les gens qui nous entourent, que l’on a du temps, que l’on doit avoir du temps ou que l’on manque de temps…parce qu’ils veulent notre temps…pour les aider à passer leur temps. Lorsque je me demande si j’aurai le temps ce sera pour qui, certainement pas pour moi parce que pour moi le temps n’est pas important…à moins que je ne doive prouver quelque chose à quelqu’un. Dans ce cas je devrai utiliser mon temps judicieusement pour ne pas en manquer ou pour ne pas en perdre…Nos échéances sont toutes reliées à des gens et non à des choses.
(Note à l’auteur, si vous vous reconnaissez, faites-moi signe!)

Cela m’amène à réfléchir ce matin… Oui je sais, vous êtes présentement très surpris de cette affirmation, moi qui ne se questionne jamais!  Prenez quelques instants pour vous remettre de vos émotions.
Ça va?  Vous êtes remis?  Poursuivons!  
Je disais donc que ces lignes m’ont fait réfléchir.  Pour moi, le temps est important dans la mesure où je ressens le besoin de me prouver; aux autres, à moi-même. 
Présentement, je n’utilise pas mon temps judicieusement.  Alors qu’il devrait être principalement dirigé vers moi, il est beaucoup trop orienté vers autrui.  Consciemment ou inconsciemment, je me suis convaincue qu’il était égoïste de « recevoir », qu’il fallait prioriser le don.  Maudites valeurs judéo-chrétiennes!
Ouais, juste pour vous situer, j’étais très attentive dans mes cours de catéchèse au primaire…voulant même devenir une bonne sœur en deuxième année.  Jusqu’à ce que le Curé de ma paroisse me dise que c’était inutile puisque j’avais « trop de Christ dans le corps », très fier de sa bonne blague.  J’ai aussi déjà dit à mon père qu’il devait se considérer chanceux d’être mon père sur la Terre puisque mon vrai père était Dieu… Si certains ont une passe punk, rebelle, emo, moi j’ai eu une passe religieuse à l’école primaire.  Rassurez-vous, elle a duré le temps de finir ma deuxième année et de comprendre que je n’étais pas le genre à « tout prendre pour du cash »… Mais je m’égare.
Toujours est-il qu’avec cette manie de donner plutôt que de recevoir, je me suis oubliée.  J’ai maintenant l’âge de ce Christ que j’ai autrefois convoité (une vraie folle je vous dis!) et je considère qu’il est grandement temps d’investir davantage de temps pour moi.  J’ai cette belle qualité de vouloir rendre les gens qui m’entourent heureux.  Je leur donne le temps que j’ai, sans compter. 
Récemment, certaines personnes ont quitté ma vie. Alors que je croyais ces départs sans véritable impact, il n’en était rien et j’ai été profondément blessée.  Je le réalise ces derniers temps.  Je dois maintenant apprendre à vivre avec ces absences et poursuivre avec les souvenirs heureux que ces personnes auront laissés plutôt qu’avec des peines.
Vis-à-vis certaines personnes encore présentes dans ma vie, mon temps se résume en perte.  Cependant, c’est à mon tour d’être heureuse.  Je n’ai plus envie de me contenter de recevoir des miettes de temps alors que je donne sans compter.
« Je veux et j’exige » ne sera plus seulement un vire-langue que je ferai pratiquer à mes étudiants en art dramatique.
C’est beau tout ça en ce vendredi matin n’est-ce pas? 
Attendez de voir comme ce sera encore plus beau quand je l’aurai réellement mis en pratique!
Parce que si je comprends plein de choses, je réalise que la volonté n’est pas ma principale qualité!
Hey, une chose à la fois voulez-vous!  Après tout, c’est vendredi!
Bon weekend!

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