mercredi 22 février 2012

Quoi? Des élèves au spa? Ben oui!

L’an passé, à pareille date, l’école où j'enseigne faisait les manchettes en raison d’une de ses activités de sortie hivernale, une journée de détente au Spa Bolton.  Deux enseignants (préférant garder l’anonymat…….) de ladite école avaient décidé de contacter des journalistes, en leur nom et supposément au nom de certains parents, pour leur faire part de leurs réserves face à ce genre d’activité. 
Si je reprends cette « vieille » histoire aujourd’hui, c’est que je suis, cette année, responsable de cette activité qui aura lieu demain.  Encore une fois, 40 étudiants, accompagnés d’enseignants, profiteront de la douce température et des installations de détente offertes par le centre.
Je ne répèterai pas mon opinion sur ce que je pense de ces collègues « anonymes », ça ne vaut pas la peine de gaspiller du temps sur eux anyway…
Je préfère plutôt répéter combien je trouve que c’est un excellent choix d’activité à offrir à nos jeunes.
1)      Y’a tu vraiment quelqu’un qui n’a pas besoin de relaxer dans la vie?
2)      J’ai besoin de vous énoncer les bienfaits des spas sur le corps et l’esprit ou ça va être correct?
3)      Passer une journée loin des ordinateurs/cellulaires/iPod c’est mauvais vous croyez?
4)      Le grand air, le bruit des chutes, le piaillement des zozios, le silence… c’est le genre d’environnement qui pourrait nuire à des gens?
Avant de m’pitcher des roches, sachez que l’âge minimal pour fréquenter un spa est de 15 ans et qu’il a été respecté lors de l’inscription de nos jeunes participants.  De plus, pour ceux qui verraient le démon du sexe partout, pensez-vous vraiment que les jeunes n’ont que le spa comme option pour échanger des fluides corporels?  Pensez-vous également que c’est ce qu’ils recherchent dans cette activité?  Selon vous, ils y vont seulement dans le but de voir des maillots de bain?  Que dire de leurs parents qui les ont autorisés à participer à cette activité, ce sont des imbéciles?  Et nous, les enseignants qui les superviseront, on est tous des pervers?
Ouais… c’est c’que j’pensais aussi…
Ce ne sont pas tous les jeunes qui aiment faire du ski/snow, de la glissade sur tubes, de l’escalade.  De même, certains jeunes préfèrent les activités de détente à l’option du cinéma et de la visite du Centre Bell.  L’école offre une multitude de choix pour la sortie dans le but de réconcilier les jeunes avec l’hiver québécois!  L’hiver aussi c’est « cool »! 
Ça fait que demain, les collègues et moi, on s’en va relaxer au spa avec 37 filles et 3 gars!  On va leur montrer que c’est l’fun « le silence » ;-)

lundi 20 février 2012

Pis j'suis même pas SPM!

Coudonc, c’tu moi ou ben l’monde est sans-dessein?! Bon, j’en entends déjà dire « ‘ga l’autre qui s’prend pour une autre… » Bah, oui, c’est vrai que j’me prends pas pour d’la marde! Ça fait que… c’est ça!
Ceci étant dit, j’comprends pas pourquoi d’un côté on va s’garocher dans un cinéma près de chez nous pour aller voir le film Goon, alors que de l’autre on s’insurge contre la violence faite dans le sport…
J’comprends pas non plus pourquoi d’un côté on chiale que nos jeunes savent plus écrire, alors que de l’autre on s’entête à écrire comme des illettrés sur les réseaux sociaux, sous prétexte que « c’est juste des réseaux sociaux, l’important c’est qu’on s’comprenne… »
Encore moins, j’comprends pas pourquoi d’un côté tu t’insurges parce que « snif snif les gars me respectent pas et me traitent comme une nunuche » quand de l’autre tu te montres le cul sur ton avatar pour avoir de l’attention…
Aidez-moi là, parce que j’comprends pas… Pis call me a fool, mais moi j’aime ça comprendre bon!  Ben oui, une fatigante de même qui aime ça comprendre les choses de la vie…
Eh misère!

jeudi 16 février 2012

Prendre le temps...

Je ne sais pas si je suis mal faite, si je suis la seule à me sentir comme ça, mais quand vient le temps de prendre une journée « maladie », je me sens toujours coupable…
Que je sois fiévreuse, nauséeuse, grippée ou tout simplement parce que j’en ai plein mon casque, c’est la même histoire, je ressens toujours un malaise d’appeler au travail pour dire que je ne rentrerai pas.  Pourtant, ce n'est pas une question monétaire, j’ai une banque pour ces journées-là… Je ne sais pas comment l’expliquer, c’est comme si ce n’était pas « normal » pour moi de vouloir arrêter le temps d’une journée question de souffler un peu… J’ai l’impression 1) d’être lâche, 2) d’abandonner mes élèves! 
Mais bon, aujourd’hui, j’avais vraiment besoin d’un break.  Et quand je dis vraiment, c’est VRAIMENT!! Je marche déjà sur ma batterie de secours depuis quelques temps, puis elle aussi commence à manquer de jus… Donc, après avoir « fighté » avec mon hamster pendant 10 bonnes minutes hier soir, j’ai finalement décidé que je ne rentrais pas au travail aujourd’hui.
Se lever sans cadran, c’est déjà un petit bonheur!  Se lever sans cadran ET s’autoriser une journée « pour soi », ça ne s’explique même pas!  Mon planning était fort simple : je n'avais AUCUN planning!  La seule chose que je savais, c’est que j’avais envie de me faire masser et d’une bonne bouffe, dans l’ordre ou dans le désordre!
Alors quand ma soeurot m’a dit qu’elle prenait elle aussi son après-midi de congé pour le passer avec moi, disons que j’étais bien contente!
Ma sœur du milieu et moi, on a une relation bien spéciale…dans le genre que je n'ai même pas besoin de dire un mot qu’elle sait exactement à quoi je pense, et vice-versa… Et comme on ne se voit plus aussi souvent qu’avant, j’étais super contente de passer du temps avec elle.
Bon, je vous épargne les détails de la journée, mais en gros, on a fait son renouvellement de passeport au bureau des passeports, on a lunché au resto Dans la bouche - soit dit en passant, leur tartare est bien, mais ce n’est absolument RIEN comparé à celui de Chez Victoire!!! – et on s’est fait masser au Baraka massothérapie (EX-TRA-OR-DI-NAIRE!!!).  Une journée parfaite que je vous dis!
Pourquoi je vous raconte tout ça?  Simplement parce que je commence à réaliser que prendre du temps pour soi-même, c’est tout le contraire d’une perte de temps!  Alors que je m’imaginais que la journée allait être plus efficace pour mes élèves si j’avais été là, que j’aurais pu avancer ma correction puisqu’on est en fin d’étape, que j’aurais pu prendre de l’avance sur ma planif de la prochaine étape, que j’aurais pu (insérez ici n’importe quelle autre tâche qu’un cerveau de fille hyperactive peut imaginer), le fait de prendre une pause ne va que me donner l’énergie dont j’ai besoin pour passer une belle journée avec eux demain.  Parce que si j’étais rentrée aujourd’hui, non ç’aurait pas été une belle journée… J’aurais été impatiente, impulsive, fatiguée, tannée, bref je n’aurais pas rendu service à personne!
Ce soir, je me sens bien, relaxe, reposée… Avant le dodo, je vais plonger dans un roman, me libérer l’esprit… Et pour la première fois depuis une semaine, je sens que je vais bien dormir! Je me suis écoutée, j’ai écouté mon corps, je me suis permis de prendre le temps…
Et dire que j’ai hésité avant de callé off! ;-)

lundi 13 février 2012

Demain, mardi...

Pour moi, demain sera un jour comme un autre…  Je vais arriver au travail avec une boule dans l’estomac, espérant que tous mes élèves soient présents et en bonne santé, souhaitant que la vie n’ait pas été trop vache avec eux pendant la soirée…  C’est qu’ils sont puckés mes ti-loups, comme vous le savez…  Mais bon, tout ça pour dire que demain, c’est un mardi habituel pour moi.
La St-Valentin, en couple ou non, ne revêt pas une grande importance dans ma vie.  Je ne juge pas ceux qui la fêtent ni ceux qui la boudent…  Cependant, ça m’attriste de voir des gens ressentir une grande solitude lors de cette journée.  (Oui oui je sais, un rien m’attriste…)
On s’échange des mots d’amour, des cadeaux (société de consommation oblige), des petites attentions… Tant mieux pour ceux qui aiment donner et/ou recevoir… Ce bout-là ne me dérange pas… Par contre, tout comme pour le temps des Fêtes, il y a une forte pression sociale autour de la St-Valentin.  C’est là que ça vient plus me chercher… 
Les gens seuls vont se sentir encore plus seuls l’instant de cette journée, comme si le fait d’être célibataire était un vilain virus dont il fallait se débarrasser au plus vite!  La télé nous présentera une panoplie de films tous plus romantiques les uns que les autres.  À la radio, on entendra des chansons d’amour…
D’abord, pourquoi mettre l’accent sur l’amour au sein du couple?  L’amour tout court, ça lui tentait pas à Cupidon?  Tsé, l’amour entre frères, sœurs, parents, enfants, amis…  Pourquoi insister absolument sur le ti-couple?
Enfin… on ne changera pas le monde ce soir… Par contre, demain, entre deux chocolats, n’oubliez pas de me dire que vous m’aimez...  ;-)
Bon mardi là!

mardi 7 février 2012

Si fragile...


Je discutais récemment, avec une enseignante du primaire, des troubles anxieux et de la dépression qui touchent les élèves.  Alors qu’on ne cesse de multiplier les campagnes pour sensibiliser les adultes à cette maladie, on oublie que trop souvent, de jeunes (et même de très jeunes) enfants en souffrent. 
Bien que les symptômes puissent différer d’un jeune à l’autre, je ne crois pas me tromper en affirmant qu’une des principales sources de ces maux est le stress.  « Oui mais le stress de quoi? Ils n’ont que 5-10-15 ans, ils n’ont pas nos responsabilités, notre rythme de vie, etc. » me direz-vous.  Il est faux de penser que malgré leur bas âge, ils n’ont pas un bagage de vie déjà bien rempli…
N’étant pas médecin, encore moins psychologue, je ne m’aventurerai pas trop sur le sujet.  Ce dont je souhaite vous parler, c’est plutôt d’une situation que je viens de vivre.
En tant que pédagogue, mon travail consiste d’abord et avant tout à enseigner à vos jeunes.  Sur papier, la mission éducative de l’école québécoise est « Instruire, socialiser, qualifier ».  Dans la réalité, à tous les jours, je joue le rôle de prof, de maman, de psychologue, d’infirmière, et j’en passe… « Jess, j’ai pas renouvelé ma pilule, on n’a pas mis de condom, j’suis enceinte, j’fais quoi? J’capote, aide moi! » « Jess, j’ai des palpitations à cause de mon Biphentin, je fais quoi? » « Jess, j’suis à l’hôpital, ma mère m’a frappée, tu peux me donner du travail pour pas que j’prenne de retard? » « Jess, je vais devoir m’absenter plus souvent, je fais une dépression et mon médecin veut que je me repose. » « Jess, garde des comprimés de mon Concerta au cas que j’oublie de le prendre le matin. » ... et j’en passe…
Je n’ai pas l’intention de me plaindre… Au contraire, je suis en enseignement par passion et par choix, et non par obligation!  Je trippe sur ma job et me considère très chanceuse de pouvoir la faire!  Mais oui, il est vrai que tout serait plus facile si je pouvais JUSTE faire ma job, lire ici : enseigner!
Vendredi dernier, on a dû faire un arrêt d’agir sur un de mes jeunes.  Symptômes dépressifs profonds, trouble anxieux, en sevrage de drogues dures, suicidaire… Ça fait déjà plusieurs jours qu’il souffre, au début en silence, ensuite en se confiant à moi, aux psychoéducateurs, à la TES… Mais vendredi, il a éclaté en sanglots, s’est frappé la tête sur le mur de briques, a à nouveau verbalisé ses idées suicidaires… Il n’en fallu pas plus, un signalement à la DPJ ayant déjà été fait, on a décidé de le rentrer d’urgence à l’hôpital afin de le faire observer en psychiatrie. 
Le suicide, on ne niaise pas avec ça….JAMAIS!  Ne sous-estimez jamais un cri du cœur, ne cessez jamais de questionner vos jeunes… Prenez le temps de vivre avec eux, à chaque jour!  Pas seulement quand Isabelle Gaston passe à Tout le monde ne parle, pas seulement quand la petite Marjorie se suicide, pas seulement quand les médias vous rappellent combien la vie est fragile…

dimanche 5 février 2012

C'est une langue belle...

Ok, on va se dire les vraies affaires… Oui je suis fatigante avec mes fautes, mais je me dis qu’à partir du moment où ta société t’a offert un dictionnaire sur ton pupitre depuis ta première année du primaire, tu n’as vraiment aucune excuse pour écrire comme un homme de hutte qui n’a pour seul outil grammatical qu’un bout d’écorce avec 3-4 gribouillis dessus!  Là je ne parle pas d’impropriétés, de barbarismes, d’anglicismes et autres… Non non, je vous parle de simples fautes de grammaire ou d’orthographe d’usage!  Il me semble que ce n’est pas compliqué de mettre un « s » au nom quand ton déterminant est pluriel?! Ça ne te coûte pas plus cher, c’est « gratisssss »!  Même chose pour la ponctuation! 

Quoi? T’as juste 140 caractères pour ton tweet pis ça rentre pas toute?  Bien organise-toi autrement pour dire ce que tu as à dire!!! Ça ne marche pas? Bien probablement que ton tweet n'en valait pas la peine anyway!
Ah, tu veux avoir un ton humoristique? Pas grave! Michel Tremblay quand il faisait sacrer ses Belles-Sœurs, il leur mettait des « s »pareil sur leurs textes!
Ça fait que… toi l’ami(e) qui a tant d’opinions sur toutes sortes de sujets, commence par accorder tes mots et peut-être qu’à l’avenir je considérerai te lire….

vendredi 3 février 2012

Lâcher prise

C’est quand le bon moment pour « lâcher prise »?  Quand est-ce qu’on sait que c’est LÀ LÀ, que passé cette marque, il n’y a rien de plus à faire? Et si je pouvais repousser la marque d’un centimètre…? Et si je pouvais réussir à faire une différence…? Et si j’obtenais ce que je veux…? Et si, et si…?

Je commence à penser que le lâcher prise, il arrive quand c’est ton corps qui te lâche…ou presque.  Enfin, ça semble être comme ça dans mon cas.  Ou sinon, c’est quand le hamster comprend enfin que malgré tous ses efforts pour aider l’autre, l’autre ne veut pas s’aider.  Malheureusement, mon hamster comprend ça quand sa roue est en feu…
Je suis une personne empathique.  Je l’ai toujours été.  Je le serai toujours.  Je n’aime pas voir les gens malheureux.  J’ai mal pour eux.  Ma propension à interagir avec les élèves en difficulté y est très certainement liée.  Tout ça ne fait pas de moi une meilleure personne, je n’essaie pas ici de me lancer des fleurs.  Suis-je une personne plus à l’écoute, attentive aux problèmes des autres? Sûrement. Je ne suis toutefois pas meilleure qu’une autre.  Je suis simplement moi.  Moi, avec mes joies et mes peines.  Moi, avec mes propres problèmes et mes propres besoins aussi.
Dans ma quête d’aider l’autre, il ne faudrait surtout pas que je m’oublie.  Parce que si moi-même je m’oublie, comment puis-je attendre des autres qu’ils ne m’oublient pas?
Bref, j’ai du pain sur la planche dans la poursuite de mon bonheur personnel, parallèlement à celui des gens qui m’entourent.
J’ai du pain sur la planche aussi quand je vois des gens que j’aime, que j’apprécie, agir comme s’ils n’avaient jamais eu d’aide, jamais eu d’écoute….comme si je n’avais jamais été là pour eux et comme si je n’étais plus là pour eux.  Je suis sûrement mal faite parce que ça me trouble, ça me fait de la peine.  C’est égoïste de ma part… 

Direction du blogue
Dans un tout autre ordre d’idée, ce blogue ne s’en veut pas un tristounet, dépressif ou de type « wannabe coach de vie »…  Bon, c’est mal parti vous m’direz, mais j’vous l’dis, des billets plus humoristiques, plus légers vont aussi avoir leur place… Parce que c’est ça MOI : une personne pleine de contrastes et assurément surprenante… Hang on!

jeudi 2 février 2012

Le jour de la marmotte...

Tout comme Punxsutawney Phil la marmotte, j’ai vu mon ombre…il y a bientôt 25 ans.  C’est clair qu’il n’y a pas d’autres explications que celle-là! Sinon, pourquoi répéter depuis toujours les mêmes gestes?  Contrairement à Phil, cet hiver n’a pas duré 6 semaines de plus, mais dure depuis une vingtaine d’années.  Ça en ferait des suites au film Groundhog day ça…et c’est Bill Murray qui serait content!  Bien que j’adore ce film, je commence à être un peu tannée d’entendre « I got you, babe » en boucle… J’ai hâte de me réveiller sur une autre chanson… Vivement la fin de l’hiver!

En attendant...