On m’a envoyé cette réflexion récemment et j’ai eu envie
de la partager avec vous. Je ne sais
malheureusement pas de qui elle provient, mais reste que ces mots sonnent très
justes à mon oreille des derniers jours.
S’il
n’y avait pas de gens, le temps ne compterait pas…Il n’y a que pour les gens
qui nous entourent, que l’on a du temps, que l’on doit avoir du temps ou que
l’on manque de temps…parce qu’ils veulent notre temps…pour les aider à passer
leur temps. Lorsque je me demande si j’aurai le temps ce sera pour qui,
certainement pas pour moi parce que pour moi le temps n’est pas important…à
moins que je ne doive prouver quelque chose à quelqu’un. Dans ce cas je devrai
utiliser mon temps judicieusement pour ne pas en manquer ou pour ne pas en
perdre…Nos échéances sont toutes reliées à des gens et non à des choses.
(Note à l’auteur, si vous vous reconnaissez, faites-moi
signe!)
Cela m’amène à réfléchir ce matin… Oui je sais, vous êtes
présentement très surpris de cette affirmation, moi qui ne se questionne
jamais! Prenez quelques instants pour
vous remettre de vos émotions.
…
Ça va? Vous êtes remis? Poursuivons!
Je disais donc que ces lignes m’ont fait réfléchir. Pour moi, le temps est important dans la
mesure où je ressens le besoin de me prouver; aux autres, à moi-même.
Présentement, je n’utilise pas
mon temps judicieusement. Alors qu’il devrait
être principalement dirigé vers moi, il est beaucoup trop orienté vers
autrui. Consciemment ou inconsciemment,
je me suis convaincue qu’il était égoïste de « recevoir », qu’il
fallait prioriser le don. Maudites
valeurs judéo-chrétiennes!
Ouais, juste pour vous
situer, j’étais très attentive dans mes cours de catéchèse au primaire…voulant
même devenir une bonne sœur en deuxième année.
Jusqu’à ce que le Curé de ma paroisse me dise que c’était inutile
puisque j’avais « trop de Christ dans le corps », très fier de sa
bonne blague. J’ai aussi déjà dit à mon
père qu’il devait se considérer chanceux d’être mon père sur la Terre puisque
mon vrai père était Dieu… Si certains ont une passe punk, rebelle, emo, moi j’ai
eu une passe religieuse à l’école primaire.
Rassurez-vous, elle a duré le temps de finir ma deuxième année et de
comprendre que je n’étais pas le genre à « tout prendre pour du cash »…
Mais je m’égare.
Toujours est-il qu’avec
cette manie de donner plutôt que de recevoir, je me suis oubliée. J’ai maintenant l’âge de ce Christ que j’ai
autrefois convoité (une vraie folle je vous dis!) et je considère qu’il est
grandement temps d’investir davantage de temps pour moi. J’ai cette belle qualité de vouloir rendre
les gens qui m’entourent heureux. Je leur
donne le temps que j’ai, sans compter.
Récemment, certaines
personnes ont quitté ma vie. Alors que je croyais ces départs sans véritable
impact, il n’en était rien et j’ai été profondément blessée. Je le réalise ces derniers temps. Je dois maintenant apprendre à vivre avec ces
absences et poursuivre avec les souvenirs heureux que ces personnes auront laissés
plutôt qu’avec des peines.
Vis-à-vis certaines
personnes encore présentes dans ma vie, mon temps se résume en perte. Cependant, c’est à mon tour d’être
heureuse. Je n’ai plus envie de me contenter
de recevoir des miettes de temps alors que je donne sans compter.
« Je veux et j’exige »
ne sera plus seulement un vire-langue que je ferai pratiquer à mes étudiants en
art dramatique.
C’est beau tout ça en ce
vendredi matin n’est-ce pas?
Attendez de voir comme ce
sera encore plus beau quand je l’aurai réellement mis en pratique!
Parce que si je comprends
plein de choses, je réalise que la volonté n’est pas ma principale qualité!
Hey, une chose à la fois
voulez-vous! Après tout, c’est vendredi!
Bon weekend!